jeudi 20 mai 2010

LA MORT D'UN GÉANT DE L'ÉDITION

Robert Laffont est mort. J'ai perdu un grand ami. Cet homme qui réunissait toutes les qualités humaines dont la beauté, car il est resté beau jusqu'à sa mort, mais aussi la tolérance, la bonté, l'intelligence et la grande fidélité en amitié. Quand à son métier, qu'il faisait, disait-il en s'amusant, il a été le plus grand...Papillon, Exodus, Paris-brûle-t-il...tous à un million d'exemplaires, et tant d'autres...
Quand on avait le privilège d'être reçu dans son bureau, c'est avec un grand sourire qu'il vous acceuillait. Derrière lui était suspendu au mur un tableau noir où était écrit à la craie, en caractères minuscules, tous les titres en préparation. Si vous aviez la chance d'être édite chez lui, vous étiez traité comme un prince, en revanche il trouvait toujours les mots pour vous consoler si votre manuscrit était refusè. Il annonçait son refus en vous laissant l'espoir qu'il serait accepté un jour après une correction du texte.
Il avait organisé, il y a 20 ans déjà, un voyage en Egypte avec tous ses amis.
il avait loué les deux bateaux à roues de la flotte de Farouk, sur lesquels avait été tounè Mort sur le Nil de John Guillermin. Il voulait descendre le fleuve jusq'à Denderra, le temple aux crocodiles. Durant ce périple, nous avons failli couler lors d'une mauvaise manoeuvre dans un écluse. Nous étions tous paniqués, tandis qu'il était tranquillement assis et compulsait un veil exemplaire de l'Illustration, un verre de whisky à la main. L'idée de la mort ne le concernait pas.
Durant la traversée, où nous étions tous, sauf lui, atteints de la tourista, il me suggéra de refaire un remake de Mort du le Nil avec tous ses amis comme acteurs
Il y avait à bord une vieille caméra à cassettes. Je relevais le défi. Et nous avons fait le film. Je crois que nous n'avons jamais autant ri de notre vie. Tous les acteurs étaient mauvais comme des cochons, mai ils prirent leur rôle très au sérieux. Sauf mon regrettè ami Jean Forgeaud qui fit un Hercule Poirot étonnant, en faite, il improvisa sans jouer. Robert interpreta son propre rôle d'éditeur. Heureusement je possède un CD de cette aventure...
Le grand secret de Robert c'etait son amour de la vie, et la vie le lui a bien rendue...Il eut une vie d'homme magnifique!...
Cher Robert, si le paradis existe, je suis sur que tu es assis à l'ombre, un livre à la main, en sirotant une verre de rouge... A un de ces jours... peut-être!

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