mercredi 11 novembre 2009

ANTISEMITE DITES-VOUS ?...

Je suis tombé sur l'excellent article de Jean-Luc Douin dans le Monde (Article paru dans l'édition du 11.11.09) que les internautes doivent lire et qui dit ceci :
"Dans un roman intitulé Courts-circuits, récemment édité au Cherche Midi, Alain Fleischer raconte qu'en aparté, lors d'une pause, Jean-Luc Godard aurait lâché cette phrase monstrueuse à son ami et interlocuteur Jean Narboni, ex-rédacteur en chef des Cahiers du cinéma" :

"Les attentats-suicides des Palestiniens pour parvenir à faire exister un État palestinien ressemblent en fin de compte à ce que firent les juifs en se laissant conduire comme des moutons et exterminer dans les chambres à gaz, se sacrifiant ainsi pour parvenir à faire exister l'État d'Israël.
J'ai voulu relire ce texte une deuxième fois, n'en croyant pas mes yeux ! Non c'était bien vrai!... Je savais que Godard était un provocateur, c'est d'ailleurs son fond de commerce, sans lui il n'existerait pas, mais hélas il avait bien dit cela ! Jean-Luc Douin, rapporte aussi que Godard était coutumier du fait, il donne un autre exemple pour étayer son jugement :

..." illustrant sa notion du montage comme vision comparative de l'histoire, il faisait chevaucher dans Ici et ailleurs une image de Golda Meir, premier ministre israélien, avec celle d'Adolf Hitler...il a déjà lâché à propos de ces juifs qui, selon lui, auraient sauvé Israël en mourant dans les camps : "Au fond, il y a eu six millions de kamikazes !"
Lorsque Jean Narboni lui rappelle que la juxtaposition des images de Golda Meir et d'Hitler avait même troublé Gilles Deleuze, sympathisant palestinien, lequel avait pourtant tenté de le défendre, Godard répond cinglant : "Pour moi, il n'y a rien à changer... sauf d'avocat !"

L'auteur de l'article rapporte encore quelques propos succulents émis par le Maître, du genre:

" Hollywood, inventé par des gangsters juifs", ou encore sur ces producteurs émigrés d'Europe centrale: "ils ont compris que faire un film, c'est produire une dette".

Ou encore cette anecdote rapportée toujours par Jean-Luc Douin:

" Bernard-Henri Lévy étant médiateur d'un dialogue entre Godard et Lanzmann, déclara : Lanzmann et moi étions les instruments de sa cure : celle d'un antisémite qui essaye de se soigner. J'étais prêt à jouer le jeu, mais il a changé de plan." Ici antisioniste, là carrément antisémite"...A l' évidence incurable !

Je n'ai aucune peine pour les propos tenus par Godard que j'ai toujours considéré, en tant que réalisateur, comme un tricheur de génie et un truqueur habile. Billy Wilder qui ne l'aimait pas disait de lui que "c'était un dilettante". ( Entretiens avec Billy Wider. Actes Sud). Oui, un tricheur de génie car il est arrivé pendant un certain temps à nous faire croire qu'il avait du talent. C'est également un truqueur super habile car son cinéma n'est fait en réalité que de "trucs à la mode" et de gadget éprouvés. J'ai revu récemment son A BOUT DE SOUFFLE, vraiment c'est terriblement démodé, dans ce film, toute la tricherie de Godard vous saute aux yeux. Je conseille aussi aux adorateurs inconditionnels de l'idole de revoir Le Mépris, mais en coupant la bande son, on constate qu'il ne reste plus grand chose du film. C'est un des procèdès de Godard de cacher ses insuffisances par une musique de très grande qualité.

La nouvelle vague qui a fait tant de mal au cinéma français, a mis au rancard des réalisateurs de très grands talents. Revoyez PLEIN SOLEIL de Clément : pas une ride!... Revoyez EN CAS DE MALHEUR d'Autant-Lara, pas une ride, et je pourrais encore citer MARIE OCTOBRE, TOUCHEZ PAS AU GRISBI, CASQUE D'OR...etc

Si vous revoyez Alpha-Ville de Godard ou cet acteur lamentable qu' était Eddie Constantine, ( encore un truc dans ce choix) joue un ridicule héros de Sciences-fiction, on a autant envie de rire que de bailler d'ennuis. En revanche à coté des médiocres et des nuls, la Nouvelle Vague nous a donné de grands metteurs en scène, comme Resnais, Rivette, Bresson, Varda, Demy, Chabrol à ses débuts, Louis Malle surtout, et bien sur Truffaut pour la plupart de ses films, je ne peux les citer tous.... Et pourtant au cours de leur carrière, tous ces cinéastes qui exécutèrent par des critiques acerbes les anciens metteurs en scène du Grand Cinéma français, firent exactement la même chose qu'eux. Quand on revoit le merveilleux DERNIER METRO de Truffaut, on dirait un film d'Autant-Lara.

Enfin pour conclure sur Godard et son intolérance, je citerai le Canard Enchaîné au moment où un de ses films venait de sortir, on pouvait y lire comme critique:

UNE FEMME EST UNE FEMME !

GODARD EST GODARD !

UNE MERDE EST UNE MERDE !






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